La sublimissime Nikita Bellucci est passée nous voir à la rédac, en petite tenue. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, tous les journalistes étaient au garde-à-vous. L’effet Nikita ?
Qu’est-ce qui t’a fait t’intéresser au porno ? Parle-nous de ton début de carrière en 2011.
Nikita : J’arrêtais pas de me branler sur des films de cul et un jour, j’en ai eu marre. Je voulais être comme les filles qui se faisaient démonter, parce que je voyais qu’elles prenaient beaucoup de plaisir. J’ai donc commencé à fantasmer sur Ian Scott. Je l’ai appelé via Facebook, pour lui demander s’il pouvait réaliser mon fantasme : baiser avec lui. Ça s’est fait et de fil en aiguille, je suis entrée dans le milieu.
C’était bon avec Ian ?
C’était magnifique… Pas mon meilleur coup, mais un des meilleurs. Par contre, ça n’a pas été filmé, c’était limité au privé.
Et ta première expérience en plateau ?
C’était avec Michael Cherrito, sur un tournage de John B. Root. A la base, je devais juste me rendre à son bureau pour parler shootings photo et tournages - parce que je n’étais pas encore très sûre de moi - mais une actrice l’a planté (Nathalie Saint Louis). Donc B. Root m’a proposé de la remplacer et je lui ai dit oui tout de suite.
Il est comment, B. Root, sur ses tournages ?
Il est très attentionné et m’a mis à l’aise dès le début. Comme je le répète depuis deux ans, pour moi, c’est le meilleur réalisateur français. Y en a pas un seul qui lui arrive à la cheville…
En quoi est-il différent des autres ?
Parce qu’il pense beaucoup plus au respect de la femme, donc de l’actrice. Quand on arrive sur un de ses tournages, on fait ce qu’on veut, on baise comme on en a envie. Si on veut faire des gorges profondes, on en fait. Si on a envie de cracher sur une bite, on crache sur une bite. Lui, ce qu’il recherche, c’est avant tout les émotions. Et pas la perfection. Cette recherche-là, ça m’insupporte…
Un peu féministe comme démarche, non ?
Exactement. Il redonne le pouvoir aux femmes. On ne verra jamais sur son site « Nikita se fait défoncer comme une grosse pute ». Le genre de choses qu’on peut voir chez Pascal OP. Même si on tourne des trucs assez hard chez B. Root, c’est la façon dont il le fait qui rend les scènes belles et qui nous fait prendre notre pied sur ses plateaux.
Nikita Bellucci (François Brummell pour Hot Vidéo)
C’est quoi ta pratique préférée, dans le milieu et en privé ?
La pipe. Comme tu l’as vu tout à l’heure ! (rires)
Ce qui te plaît, c’est l’échange avec ton partenaire ?
Non, ce qui me plaît - sans prétention aucune -, c’est de voir mon partenaire prendre son pied.
Pourquoi t’es meilleure qu’une autre, quand tu tailles des pipes ?
Parce que, quand je fais quelque chose, j’aime m’appliquer et le faire bien.
T’as une botte secrète ?
Aucune technique. Il faut faire ça avec amour. (rires)
Jusqu’alors, avec quel(s) hardeur(s) as-tu préféré tourner ?
Mike Angelo, qui m’a fait découvrir mon premier orgasme anal, alors que je ne savais pas du tout que ça existait. Et Titof, parce que sur chacune de mes scènes, je lui fais l’amour en fait… je le baise pas, je lui fais l’amour… C’est difficile à expliquer. Une question de feeling. C’est sa façon d’être ; il est très doux et c’est quelqu’un avec qui je pourrais le faire en privé sans souci.
D’ailleurs, au quotidien, c’est quoi ton style de mec ?
En privé, au niveau du cul, vu que ça ne se déroule pas du tout comme sur un tournage, je vais plus rechercher la sensualité, le plaisir des sens. Tandis qu’en tournage, j’ai besoin de me défouler, sinon je me fais chier ! Donc mon style de mec, dans la vie de tous les jours, ce serait plus dans le genre de Titof : un gars naturel et pas prétentieux, qui ne se prend pas la tête.
Qu’est-ce qui a fait que tu as kiffé l’anal avec Mike Angelo ?
Déjà, il a une très bonne technique et sa bite est relevée vers l’avant. Ce qui fait qu’automatiquement, même si t’es dans le cul, elle va toucher le point G. Et c’est ce qu’on appelle un acteur pro.
Ouais, certains sont un peu limites…
Y en a, même si j’ai le cul complètement ouvert, ça passe pas… Je sais pas, y a un truc qui bloque… Après, c’est peut-être moi aussi, je ne critique personne.
Selon toi, quels sont tes qualités et défauts dans le métier ?
Mon plus grand défaut, c’est que je suis là uniquement pour prendre mon pied. Parfois, je ne suis pas assez « professionnelle », je suis trop là pour m’éclater. Je me laisse trop aller sur les scènes, même si on m’a dit plein de fois que je ne devais pas. Moi, quand je tourne, il faut que je prenne mon pied, sinon dans ma tête, j’aurai fait une mauvaise scène. Alors qu’on doit plus être dans le contrôle, bien maquillée et coiffée par rapport à la caméra. Pour ce qui est de mes qualités, je pense que la principale, c’est mon naturel. C’est une qualité et un défaut aussi, quoi.
A terme, quand tu te seras retirée du porno, tu t’imagines comment ?
J’ai pas de rêve particulier. Reprendre une vie normale, faire une formation en vue d’un métier, … Mariée, quatre gosses, avec mes chiens et mes chats.
Nikita Bellucci (François Brummell pour Hot Vidéo)
Et dans un futur proche, tu vas bosser sur quoi ?
Depuis le mois de septembre, j’ai fait deux-trois petits tournages. A partir de vendredi, je pars une semaine à Aix-en-Provence sur le nouveau film de John B. Root. C’est une sorte de documentaire, où Claire - son assistante - va filmer sur le vif. Ensuite, je serai sur un film que Canal + a commandé à une réalisatrice issue du traditionnel, un peu comme l’avait fait Arielle Dombasle (NB : elle faisait partie des réalisatrices de l’anthologie X Femmes, avec son « segment » Le bijou indiscret). J’y tiendrai le rôle principal, aux côtés de Phil Hollyday. Sera aussi présente Jasmine Arabia, mon petit bébé.
On dirait que tu as un rapport privilégié avec Jasmine Arabia.
Elle et moi, on est très différentes. Elle est pas aussi cash que moi, on n’a pas le même caractère. Mais on se ressemble tout de même énormément dans le fond, par notre passé, etc. Je pense que c’est la seule personne à qui je peux vraiment faire confiance dans le monde du porno. Je peux tout lui dire ; elle ne me fera pas des coups de pute comme certaines ! Beaucoup sont calculatrices et manipulatrices.
Pour conclure, tu as envie d’adresser un message à tes fans ?
Continuez de bien vous branlez, comme je le fais tous les jours au petit matin !
Tu penses à eux en train de se palucher devant tes scènes ?
Quand j’imagine un gros porc de 50 piges en train de se branler, ça me dégoûte…
T’es pas obligée de penser à un mec du genre…
Non, mais après, tout ce que tu vois sur Twitter, comme les mecs qui m’envoient des photos de bite, ça me fait juste délirer, au contraire de pas mal d’actrices. Imaginer le mec devant une capture d’écran de ma gueule en train de se branler… ça me fait marrer. Je reçois beaucoup de photos comme ça.
T’en reçois combien environ, par mois ou semaine ?
Pas beaucoup en fait. Après, ça dépend comment c’est tourné. Si un mec m’envoie un message privé en disant : « ouais, Nikita, j’ai envie de te retourner dans tous les sens », je vais lui répondre « retourne chez ta mère, quoi ! » Mais bon, en général, ça me fait délirer. Continuez à m’envoyer des photos de votre bite !
Ouais, t’es assez proche de tes fans, non, sur les réseaux sociaux ?
A fond ! C’est une qualité et un énorme défaut ; parce qu’on reproche justement aux actrices d’être trop accessibles. Moi, je considère que je suis là juste pour m’éclater. Après, oui, c’est un métier, mais je ne suis pas là pour péter plus haut que mon cul. Katsuni, y en aura qu’une, pareil pour Clara Morgane. Donc je suis pas dans le trip de me la jouer, style « je suis star du X, donc tu ne m’adresses pas la parole ! » Même si au plus t’es populaire, plus on t’appelle pour bosser.
Tu te vois aller tourner aux Etats-Unis dans quelques années ?
Ouais, déjà à Budapest, mais je vais attendre que l’épidémie de syphilis se calme (ce sera donc pour décembre, voire janvier). Les States, je pense pas avoir les qualités pour.
Nous, on pense que oui…
Mais ouais, je suis trop critique. Attends, aux USA, ils vont voir une nana complètement tarée délirer sur leurs scènes. C’est trop pro là-bas pour moi, je pense.
Justement, est-ce qu’ils n’auraient pas besoin de ce grain de folie ?
Je sais pas. Mais j’y ai pensé, j’avoue… Ce serait plus pour dans un an, un an et demi, si je suis toujours dans le milieu.
Tu nous balances l’exclu alors, quand tu seras en partance ?
Vous avez intérêt à raquer, ouais, surtout ! (rires)