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Dynastie : Les Braun, une famille pas rasoir

Dynastie : Les Braun, une famille pas rasoir

Réalisateurs de père en fils, ils constituent une lignée incontournable dans le monde du X. De la contrebande au star-system en passant par les inévitables petits secrets, leur parcours est un reflet de l’histoire de la pornographie.

 

À force de multiplier les allers-retours, il connaissait la carte routière par coeur. Au début des années 1960, Lasse Braun avale régulièrement le millier de kilomètres qui sépare la Belgique de l’Italie, le coffre rempli de produits de contrebande qu’il récupère auprès de deux libraires belges qui impriment clandestinement des revues de charme. Pourtant, l’Italien effectue ces trajets sans véritablement se soucier des contrôles aux frontières grâce à son passeport diplomatique. Une manière de plus de profiter du poste de son père, alors qu’il a déjà l’habitude de parcourir l’Europe, voire un peu plus puisqu’il est né à Alger en 1936, depuis sa plus tendre enfance, ce qui lui permet de maîtriser assez jeune un certain nombre de langues étrangères.

 

Attiré très jeune par le sexe et sa représentation sociale, il se destine initialement à suivre les traces paternelles et s’inscrit en droit à l’Université de Milan en ce sens. Il y effectue des études brillantes mais, chassez le naturel, il revient au galop. Il présente une thèse sur la « censure judiciaire en Occident » à laquelle le jury goûte peu même si cela ne l’empêche pas de devenir docteur en droit. C’est le début de son combat pour la légalisation de la pornographie qui l’emmène notamment en Scandinavie. Le Danemark est le premier pays à la légaliser, à l’écrit en 1967, puis totalement le 4 juin 1969.

 

Fort de son succès d’importateur et de distributeur de magazines de l’autre côté des Alpes, Lasse Braun étend son action à différents pays et notamment à la France. Naturellement, il n’attend pas la légalisation pour se lancer dans la réalisation. Curieux de tester le potentiel des films X en Italie, il publie une petite annonce pour des films tournés en Suède et les commandes affluent. Problème, le film n’existe pas. Qu’importe, il va le tourner lui-même, en Super 8 ! Dans les années qui suivent, il déménage souvent et utilise de multiples pseudos pour éviter les ennuis avec la justice. Il s’installe finalement au Danemark où il crée son studio et produit des courts-métrages pornographiques désignés sous le nom de « loops ».

 

Grand séducteur, il recrute ses actrices en les draguant dans la rue ou en discothèque et commercialise ses vidéos par correspondance dans toute l’Europe. « Il a connu un grand succès parce qu’il n’y avait rien d’autre à l’époque. Il n’y avait pas de porno », expliquait récemment son fils, Axel Braun à nos confrères d’AVN. Le nom du réalisateur italien devient rapidement célèbre auprès de tous les pornographes en Europe et franchit même l’Atlantique, ce qui va lui permettre de réaliser son premier long-métrage, French Blue [initialement Penetration], qu’il signe du pseudo Falcon Stuart, en 1973. L’année suivante, il parvient à présenter son film au Festival de Cannes où il rencontre un franc succès. Il assoit définitivement sa réputation, en 1975, avec son deuxième long-métrage, Sensations, qui met à nouveau en scène Brigitte Maier, sa petite amie. Il met un terme à sa carrière de réalisateur porno en 1978, non sans avoir réalisé quatre films supplémentaires, dont l’excellent Body Love qui met en scène Lolita da Nova, une Française de 18 ans qui deviendra célèbre par la suite avec son groupe Les Rita Mitsouko…

 

Son style de vie évolue. Au milieu des années 1960, alors qu’il multipliait les conquêtes, il a vécu une aventure avec une femme, brièvement séparée de son mari, qui est tombée enceinte. Celle-ci a raconté toute la vérité à son mari, qui a élevé l’enfant comme son propre fils, mais a caché sa grossesse au réalisateur italien. Une mission facilitée par l’exil de celui-ci jusqu’à la fin des années 1970. Mais, désormais retraité du X, Lasse Braun rentre en Italie et découvre l’existence de son fils, alors âgé de quatorze ans. Il prend contact avec son ex-compagne et rencontre finalement Axel, mais en étant simplement présenté comme un vieil ami de sa mère. Un ami très cool. Et puis un jour… « J’ai toujours eu une relation conflictuelle avec ma mère, a confié Axel Braun à AVN. Un soir, je lui ai dit “pourquoi ne divorcez-vous pas ? Je peux aller vivre avec papa” et elle a simplement lâché : “Ce n’est même pas ton vrai père”. […] C’est probablement le moment le plus choquant de ma vie et, pourtant, j’ai tout de suite pensé : “Oh mon Dieu, c’est ce mec” ». À partir de ce jour, il passe beaucoup plus de temps avec son père biologique et, au moment de s’inscrire à l’université, choisit d’étudier le cinéma, d’abord en Italie, puis en Californie, proche de Lasse Braun.

 

En guise de travaux pratiques, Axel Braun se rend sur les plateaux de tournage paternels, lequel goûte alors ponctuellement à la mise en scène, et devient finalement son cameraman attitré avant de se lancer, enfin, dans la réalisation à la fin des années 1990. Il tourne alors essentiellement des films de niche et devient notamment spécialiste du squirting. Alors que son CV commence à être bien fourni, il se plonge, en 2009, dans un nouveau genre qui commence à faire fureur dans le X : la parodie pornographique. À l’inverse des autres réalisateurs qui se concentrent sur les grands classiques de la télévision et du cinéma, Axel Braun, en grand fan de comics, profite de la vague d’adaptation des Marvel puis des DC sur le grand écran pour proposer des adaptations fidèles, avec une attention particulière portée aux détails, tant au niveau des costumes que des décors. Convaincu du potentiel de ses films, il produit lui-même Batman XXX : A Porn Parody, en 2010 et signe par la suite un accord de distribution avec le géant Vivid. Fort de cette collaboration, il se lance quelques mois plus tard dans l’adaptation de Star Wars, alors que Disney négocie le rachat de Lucasfilm. La sortie de son film colle à l’actualité et il fait un carton. C’est son plus gros succès à ce jour et sans doute celui qui lui permet de s’imposer définitivement comme l’un des spécialistes du genre.

 

Désormais au sommet, il voit l’histoire se répéter. Son fils, qui est né et a grandi en Italie, s’est installé, il y a six ans, aux États-Unis pour y étudier le cinéma à l’université. Diplôme en poche, c’est naturellement vers le X qu’il s’est tourné pour effectuer ses débuts de réalisateur, l’an dernier. La troisième génération de Braun à suivre cette voie. À chaque fois, les obstacles à surmonter semblent moins hauts. À 24 ans, après avoir été l’assistant de son père, Rikki Braun a ainsi pu tourner Exposed avec, excusez du peu, Asa Akira, Abella Danger et Valentina Nappi. Un long-métrage produit par Wicked Pictures… le studio pour lequel travaille justement son père. Qu’importe si le talent est au rendez-vous, non ? Le film a récolté sept nominations aux derniers AVN Awards, dont une pour le meilleur réalisateur. Une catégorie remportée par… Axel Braun ! Décidément, cette famille, pas barbante, a encore de beaux jours devant elle.

Retrouvez la suite de cet article dans le magazine Lana Rhoades ne jure que par l'anal

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