S’il faudra attendre l’année prochaine pour le découvrir en France, le film de George Gallo est sorti vendredi dernier aux États-Unis en s’appuyant sur une communication adaptée à son sujet.
Les mauvaises langues diront qu’il s’agit d’une autobiographie à 20 millions de dollars. La somme investie par Christopher Mallick pour produire Middle Men, ce long métrage traditionnel racontant les premiers pas dans l’industrie pornographique d’un homme d’affaires qui s’avère être… Christopher Mallick. C’était dans les années 1990, lorsque le porno décollait sur la toile. « Ça traite du X sur Internet de la même manière que Wall Street traite de la bourse. C’est l’envers du décor. Il y a environ 80 % du film qui est vrai. Charge à chacun de trouver quels sont les 20 % qui ne le sont pas », explique le producteur qui a fait appel pour l’occasion à quelques stars du porno, dont Jesse Jane.
Si Middle Men possède évidemment un aspect historique, il en profite également pour tenter de mettre en avant l’impact de la pornographie sur Internet. À travers son sujet, d’une part, mais aussi parce qu’il utilise des tubes comme support publicitaire aux États-Unis, en plaçant des clips d’une trentaine de secondes au début des vidéos. Ce qui amuse beaucoup William Sherak, l’un des producteurs du film, qui déclarait jeudi dernier dans les colonnes du Los Angeles Times : « C’est incroyable le nombre de personnes qui m’ont dit avoir vu ce clip. Et je sais très bien qu’il n’y a qu’un seul endroit où ils ont pu le voir ! ». Un site de cul…
Un sacré réservoir
Une parfaite illustration du potentiel marketing du porno sur le web. Car, comme le rappelle une récente étude, près d’un huitième des sites en ligne possèdent un caractère pornographique ! Et aux USA, environ 40 millions de personnes visitent régulièrement des sites, soit un peu plus… d’un huitième de la population totale. Un public d’ailleurs essentiellement masculin qui pourrait être intéressant pour bon nombre d’annonceurs. Seulement « personne ne va admettre qu’il regarde du X », estime William Sherak.
Du coup, pour Christopher Mallick, les studios de cinéma considèrent « qu’il ne leur est pas possible d’annoncer sur de tels sites. Est-ce qu’ils croient que tous les utilisateurs sont des pédophiles enfermés dans une cave ? » Si c’est le cas, alors les États-Unis ont vraiment du souci à se faire puisque les clips ont été vus environ 30 millions de fois sur des sites X et six millions d’utilisateurs ont poussé le vice à se rendre ensuite sur le site officiel du film. Le réservoir est clairement présent. Même si l’efficacité reste malheureusement à démontrer puisque Middle Men a connu des débuts difficiles ce week-end. Comme quoi, la bite à la main, l’utilisateur n’est pas forcément très réceptif à la pub…
Par Thomas Musat pour Hotvideo.fr
Middle Men
Middle Men
Middle Men
Middle Men
Middle Men
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Middle Men
Jesse Jane se montre dans Middle Men